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La mémoire liturgique de Sainte Marie-Madeleine sera élevée au rang de « fête » pour toute l’Eglise universelle, comme celles des Douze apôtres, dans le calendrier romain.
La décision, voulue par le Pape François, a été annoncée le 10 juin 2016 par un décret de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements (dicastère romain de la liturgie), daté du 3 juin, sous le double signe de la solennité du Cœur Sacré de Jésus et de l’Année de la miséricorde.
Le cardinal préfet Robert Sarah, signataire du décret, et Mgr Arthur Roche, secrétaire du dicastère pour la liturgie, rappellent que le saint pape Jean-Paul II donne une très grande importance à Marie-Madeleine dans sa lettre apostolique sur la dignité de la femme Mulieris dignitatem, rappelant son titre « d’apôtre des Apôtres », et qu’il voyait dans le rôle confié par le Christ à Marie de Magdala, la volonté de transmettre la vérité divine aussi aux femmes dans un contexte social et religieux où le témoignage d’une femme n’avait pas de poids. Mgr Roche précise que la décision du pape François s’inscrit dans le cadre du Jubilé de la Miséricorde pour manifester comment Marie de Magdala est elle-même le « premier apôtre de la miséricorde » et un « modèle authentique d’évangélisation », fondée sur l’amour du Christ et son amour du Christ.
Une décision, explique encore Mgr Roche, qui se situe dans le contexte ecclésial actuel imposant une réflexion plus approfondie sur la « dignité de la femme », la « nouvelle évangélisation » et la « grandeur du mystère de la miséricorde divine ». Trois éléments pour lesquels Sainte Marie-Madeleine incarne un « modèle à suivre ».
C’est pourquoi la célébration liturgique de sainte Marie-Madeleine aura, dès le 22 juillet prochain, le « même caractère festif réservé à la célébration des apôtres » dans le calendrier romain afin qu’elle soit un « modèle pour toute femme dans l’Église ».
Simultanément, Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, indiquait à propos de la lecture de l’Evangile du 12 juin (Lc 7, 36-50), que rien n’interdisait de penser que la femme publique, pécheresse et sans nom qui s’introduisit chez Simon, soit Marie-Madeleine.
Dans la foulée, le 13 juin, le patriarche de Jérusalem Fouad Twal indique que la nouvelle a été accueillie avec grande joie en Terre Sainte et rappelle l’inauguration, il y a deux ans, de l’église Duc in altum à Magdala, ville natale de Sainte-Marie-Madeleine sur les rives du Lac de Tibériade, un sanctuaire où Marie-Madeleine et le groupe de femmes qui suivait et servait Jésus sont honorés spécifiquement.
Toutes ces annonces en cascade, de Rome comme de Jérusalem, qui viennent conforter la Tradition de Provence, touchent tous les provençaux. Jamais depuis des siècles, les plus hautes autorités ecclésiastiques n’avaient rendu pareil hommage à notre Sainte provençale. Le sanctuaire de Saint-Maximin, initiateur depuis deux ans d’un rapprochement spirituel avec celui de Magdala avait vu juste et l’identification de Marie-Madeleine avec la pécheresse pardonnée et avec la sœur de Marthe et Lazare devient désormais plus crédible. Les provençaux n’en avaient jamais douté.
Marie-Madeleine, fer de lance de notre Tradition provençale, propulsée « modèle d’évangélisation » et « apôtre de la miséricorde », promue à « l’égal des Douze apôtres » et « symbole de la dignité des femmes », ravit les provençaux… et bien au-delà des provençaux !
Cette année, les fêtes de sainte Marie-Madeleine à Saint-Maximin revêtiront donc une solennité toute particulière : voir programme de la paroisse de Saint Maximin joint.
Daniel SENEJOUX
NB : extraits d’articles publiés par Zenit « la Mémoire devient fête » et « la logique du pardon », et par le Patriarcat latin de Jérusalem « Année de la Miséricorde, mémoire liturgique », en date du 13.06.2016
Programme des fêtes de Marie Madeleine 2016
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