* Les moines cassianites, eux, s’étaient installés dans l’abbaye de Saint-Victor, construite au-dessus du tombeau de saint Lazare. |
Place de Lenche Plan et description La prison existe toujours, Place de Lenche, mais l’accès n’en est plus autorisé. C’était une petite pièce souterraine au cœur d’une ancienne caserne romaine, elle-même située en pleine ville. Sous Domitien (empereur de 81 à 96), saint Lazare, après avoir été battu, y fut incarcéré pour ne pas avoir voulu sacrifier aux idoles : « in carcere obscurrissimo subterraneo recluditur » (Il fut enfermé dans une prison souterraine très obscure), nous dit un fragment des Actes du Martyre de saint Lazare, conservé dans les anciens livres liturgiques de Nantes. Puis on lui trancha la tête. Et, nous dit le texte pour conclure : « iterum in Domino quievit » (pour la seconde fois il reposa dans le Seigneur).La prison avait été transformée en oratoire, dit « oratoire de saint Lazare », sans doute sous les premiers empereurs chrétiens. Pourquoi avoir élevé dans un cachot aussi sordide un autel et y avoir célébré des messes, s’il n’y avait Lazare en souvenir ? Lors des processions solennelles en son honneur, les reliques étaient portées par les pénitents de la confrérie de Saint-Lazare, qui faisaient une station devant l’ancienne prison.Au-dessus de la prison, avaient été construites une abbaye de religieuses cassianites*, l’abbaye Saint-Sauveur, puis des maisons, dont l’une conservait dans un mur, un bas-relief antique, dit « pierre du nautonier ». On y voit Saint Lazare, son baculum (bâton) à la main, et un chien, gardien du troupeau ou un mouton. Dessous, un bateau, symbole de l’Église, guidé par un oiseau, et le poisson symbole du Christ. |
Association de soutien à la tradition des saints de Provence
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