Prison Place de Lenche
De très nombreux martyrologes et bréviaires, dont le bréviaire romain font (ou ont fait) remonter la fondation de l’Eglise de Marseille à Saint Lazare. Exemples :
Bréviaire d’Arles 1018 « Le plus ancien bréviaire de l’Église d’Arles que nous ayons aujourd’hui donne à ce saint (Lazare) le titre de glorieux martyr et évêque de Marseille, ami de notre Sauveur » Faillon Martyrologe romain
« XVII decemb. Massiliae in Gallia beati lazari episcopi, quem Dominus in Evangelio a mortuis suscitasse legitur. » |
Les Listes épiscopales de Marseille D’après Marcel Chappe Quand on sait que la ville de Marseille a été ravagée au IXe siècle par les Sarrasins et qu’ils n’ont été chassés de Provence qu’au Xe siècle ; quand on sait que, pendant deux siècles encore, la Provence aura été la cible de leurs incursions, on ne doit pas s’étonner que les archives de la ville de Marseille ne remontent qu’au XIIIe siècle. C’est ce qu’expliquait Monseigneur Belsunce à l’évêque d’Autun en 1727 à l’occasion de l’ouverture du tombeau que l’on présumait être celui de saint Lazare et qui jouxtait le maître-autel de la cathédrale Saint-Lazare à Autun. On découvrit alors, comme tous l’espéraient, un cercueil de plomb sur lequel était gravé : « Hic requiescit corpus beati Lazari quatriduani mortui » Ici repose le corps du bienheureux Lazare, mort quatre jours.Donc, de documents officiels très anciens de l’Eglise de Marseille et qui concernent Lazare, évêque et martyr, il n’y en a pas ! Le plus ancien serait un sanctoral de Saint-Victor du XIe siècle. Là encore, c’est la Tradition qui affirme que Lazare le ressuscité a bien été le premier évêque de Marseille, ce qui était admis depuis toujours puisque, dans l’édition de 1978 de l’Annuaire du Diocèse de Marseille, en tête de la liste chronologique des évêques, on trouvait comme dans les éditions précédentes : Lazare (Ier siècle, 42-80).Dans l’ « Ordo divin officiai récitai missa èque celebrandae, juxta ritum Sanctae Ecclesiae Cathedralis et Diocesae Massiliensis », qui a précédé l’Annuaire du Diocèse de Marseille, Lazare tenait la première place. Le chanoine Albanès dans « Gallia Christiana novissima », ouvrage publié en 1899, après sa mort, place Lazare en tête des évêques de Marseille comme il l’avait fait en 1884 dans « Armorial et sigillographie ». En 1873, paraît à Ratisbonne un ouvrage récapitulant tous les évêchés de la chrétienté : « Series epicosporum Ecclesiae Catholicae quotquot innotuerunt a Beato Petro Apostolo a multis adjutus edidit P. Pius Bonifacius Gams O. S. B. ». Saint Lazare est nommé en tête de la rubrique « Massalia ». En 1872, dans « La Semaine Liturgique de Marseille », publiée par l’abbé Ricard, Lazare se trouve en tête de la liste des évêques de Marseille. Monseigneur Belsunce fait paraître en 1747 « L’Ancienneté de l’Église de Marseille et la succession de ses évêques ». En tête, Lazare ! De plus, nous possédons quatre calendriers liturgiques de Saint-Victor des XIVe, XVe et XVIe siècles qui mentionnent « Saint Lazare, évêque et martyr » et fixent sa fête au 17 décembre. Victor Saxer les étudie dans « Provence Historique » de juillet-septembre 1966, tome XVI, fascicule 65. Alors, comment certains osent-ils affirmer que Lazare le ressuscité est absent des listes épiscopales de Marseille ? Ces quelques exemples prouvent bien qu’il y a toujours tenu la première place. |
Association de soutien à la tradition des saints de Provence
Association de Soutien à la Tradition des Saints de Provence
1 commentaire
Les commentaires sont fermés.