1- le 9 mars 1731
Des reliques de saint Lazare, le ressuscité, furent transférées d’Autun à Marseille. Là, elles furent insérées dans une châsse d’argent et proposées à la vénération des fidèles dans la cathédrale de la Major.
2- Le 2 avril 1824
Une autre relique de Saint Lazare fut offerte à Marseille par Malte où elle avait longtemps été vénérée. Voici ce qu’en disait le Propre du diocèse (cité par Les petits Bollandistes en 1876) : « Charles-Fortuné de Mazenod… la déposa solennellement dans l’église cathédrale en présence des chanoines, de tout le clergé et d’un grand concours de peuple, le vendredi avant le Dimanche de la Passion, le 2 avril 1824. A l’occasion de cette même solennité, les reliques de saint Victor, martyr; de saint Cannat, évêque de Marseille; de saint Adrien, martyr; de saint Cassien, abbé, et beaucoup d’autres que l’église-cathédrale s’honorait autrefois de posséder et que la dévotion de quelques fidèles avaient autrefois soustraites aux mains des impies, pendant les fureurs de la tempête révolutionnaire, furent également examinées, reconnues et de nouveau transférées avec les reliques de saint Lazare de l’église saint Martin à l’église-cathédrale ».
3- Le 6 novembre 1859
Récit de l’abbé Jules Lelouche (publié en 1871), vicaire de la paroisse Saint-Martin à Marseille, témoin de l’événement.
« L’amour que les marseillais ont toujours eu pour cet apôtre, leur père dans la foi, éclata quelques années après*. Mgr de Marguerye, évêque d’Autun, où sont conservées les reliques de saint Lazare, donna généreusement à l’église cathédrale l’un des bras du saint.
La relique fut portée en procession sur les épaules des diacres en dalmatique rouge, et au milieu de lévites avec des flambeaux, de l’ancienne cathédrale provisoire. L’évêque donateur, revêtu des ornements pontificaux, marchait en avant de la châsse que suivait le Prélat diocésain, accompagné de deux évêques missionnaires, et, par extraordinaire, de tous les fabriciens** de la Cité.
A la Place de Lenche, où la tradition rapporte que l’ami de Jésus reçut la palme du martyre, la procession s’arrêta, et fit résonner l’antienne qui rappelle cette mort triomphale. Le cortège se trouva si nombreux, et l’affluence du peuple au passage des restes vénérés, si considérable, que la grand-messe ne put être commencée que beaucoup après l’heure de midi. C’était le 6 novembre 1859. »
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* Lors de la visite en grande pompe du cardinal Patrizi, légat du Pape, venu en France à l’occasion du baptême du Prince Impérial.
** Fabriciens
Ce sont les clercs ou les laïcs qui administrent les biens des églises.