Mgr Joseph de METZ-NOBLAT, évêque de Langres (Haute Marne) viendra présider cette année la Messe solennelle du pèlerinage de Provence,
le lundi de Pentecôte 16 mai,
sur la prairie de l’Hôtellerie de la Sainte-Baume.
C’est un évènement, car depuis plus de 30 ans que notre association s’occupe de l’organisation de ce pèlerinage en liaison avec les Dominicains, c’est bien la première fois qu’un évêque, installé hors de la Provence, vient le présider. C’est en réalité un concours de circonstance qui a fait que nous le lui avons demandé. Un de nos adhérents de Toulon, commandant de la Marine à la retraite, est grand ami du père de Mgr Joseph de METZ-NOBLAT. Ceci étant, il a accepté, et les dominicains l’ont invité officiellement.
Je vais vous présenter celui que l’on appelle dans son diocèse, le Père Joseph.
Tout d’abord cet été, mon attention a été en éveil quand j’ai lu dans « la Croix » du 7 août 2015, son témoignage, que j’ai reçu l’autorisation de reproduire gracieusement par son auteur et par le journal.
« Pèleriner est un besoin profond de l’homme occidental du XXIe siècle »
Pour l’évêque de Langres, favoriser la découverte du patrimoine du diocèse est une manière de favoriser la découverte de la foi.
Qu’évoque pour vous la Via Francigena ?
Mgr de Metz-Noblat : Pour dire la vérité, je ne connaissais pas plus que cela ce chemin avant d’être consacré évêque de Langres en mars 2014. Mais en arrivant ici, j’ai vite pris la mesure de l’importance des deux grandes voies de pèlerinage qui traversent le diocèse. Il y a ceux qui viennent du Nord-Est de l’Europe pour rejoindre Vézelay et, de là Saint-Jacques-de-Compostelle. Et puis, la Via Francigena, l’autre grande voie médiévale, longtemps oubliée mais qui connaît depuis quelques années un nouveau souffle. Je ne dirai pas que ces voies de pèlerinage sont au cœur de notre pastorale, mais nous essayons quand même d’apporter notre modeste part à leur rayonnement car elles peuvent être une chance pour la région.
En quoi ?
Mgr de Metz-Noblat : La Haute-Marne est confrontée à un exode rural qui n’est toujours pas terminé. Chaque année, nous perdons 1000 habitants parce que notre jeunesse a du mal à trouver des lieux de formation et du travail. Cette désertification progressive tient aussi au fait que les services publics – l’école, la santé, la poste, les transports – se retirent peu à peu pour des raisons de rentabilité. Tout cela fragilise la vie de nos campagnes et de nos communautés. À ce titre, les voies de pèlerinage peuvent contribuer au développement du tourisme qui constitue un enjeu de survie pour le département. Mais au-delà de l’intérêt économique, favoriser la découverte du patrimoine, c’est aussi favoriser la découverte de la foi. À travers les vielles pierres que nous ont léguées nos ancêtres, on peut appréhender ce qui faisait sens à leur vie et qui peut encore faire sens dans la nôtre.
Est-ce que cette quête qui explique, selon vous, le renouveau des pèlerinages ?
Mgr de Metz-Noblat : Il existe un besoin profond de l’homme occidental du XXIe siècle de percevoir le but de sa vie. À la différence du simple touriste qui recherche la détente, le pèlerin cherche à atteindre ce but qui n’est jamais anodin. Même si les motivations de départ ne sont pas forcément religieuses, le pèlerinage n’est pas qu’un exercice physique et matériel. Il est aussi cheminement moral et spirituel. Il introduit à un rapport au temps et à l’espace. J’ajoute que le bonheur n’est pas forcément au bout du chemin mais déjà sur son bord. Pèleriner, c’est apprendre à apprécier la beauté du monde qui est à l’image du créateur.
Recueilli par Antoine d’Abbundo, de « La Croix » du samedi 9 août 2015, et en ligne sur le net, à la page http://www.la-croix.com/Religion/Spiritualite/Peleriner-est-un-besoin-profond-de-l-homme-occidental-du-XXIe-siecle-2015-08-07-1342280.
Nous voyons qu’il comprend et aime les pèlerinages et donc les pèlerins eux même. Mais qui est plus précisément Mgr Joseph de METZ-NOBLAT ?
Biographie de Mgr Joseph de Metz-Noblat, évêque de Langres depuis 2014, dont la devise épiscopale est : « Gardez confiance » (Jn 16,33).
Né le 6 février 1959 à Cherbourg (Manche), il est le fils de M. Jacques de Metz-Noblat, capitaine de frégate et de Mme, née Louise Charlery de la Masselière. Issu d’une famille de sept enfants, il a suivi une éducation chrétienne traditionnelle. Il fait ses études secondaires à Saint-Sigisbert de Nancy et à l’ESTIC de Saint-Dizier, établissement scolaire salésien, Mgr aime citer la devise : «Un saint triste est un triste saint ». Il affiche à la manière de Don Bosco, « la volonté d’une proximité joyeuse ».
Le scoutisme fait partie de sa formation, à part entière : scout et chef de Troupe 1ère Nancy FSE (groupe
Maréchal Lyautey) de 1978 à 1980 puis en 81-82, il est même l’auteur du chant de la troupe(1), puis fait son engagement de Routier-Scout au clan Notre-Dame de Sion de Nancy, et devient commissaire de district en Lorraine Sud. Breveté au camp Mac-Laren (camp de formateur de chefs dans la branche des 12-16 ans), il est resté proche des mouvements scouts. (Source orale locale de membres de la FSE de Nancy et site de http://troupe1nancy.free.fr)
Étudiant en Faculté de Droit de Nancy de 1976 à1980, il entre au Séminaire à Nancy (1980-1982), puis à Metz (1983-1987), et il est ordonné prêtre le 28 mai 1987. Il reprendra plus tard ses études de 1992 à 1995 à la faculté de droit canonique de Paris où il obtiendra sa licence en droit canonique. En 2006-2007, il suit également le cursus de l’Institut de formation des éducateurs du clergé (IFEC).
Commencent des années de ministère bien chargées !
D’abord nommé vicaire de 1987 à 1989 à Saint-Mihiel, puis vicaire de 1989 à 1995 à Commercy, il est ensuite nommé curé de 1995 à l’an 2000 des groupes paroissiaux de Triaucourt et de Rembercourt, puis de ceux de Vavincourt et enfin de Beauzée, et enfin, il est nommé curé de Verdun de l’an 2000 à 2005.
Pendant toutes ces années de sacerdoce, il a été, en plus, de 1987 à 2005, aumônier diocésain du Mouvement eucharistique des jeunes et aumônier d’équipes d’Action catholique, et en même temps, de 1996 à 2001, responsable du Service diocésain des vocations !
De 2003 à 2013, il est nommé vice-official à l’Officialité interdiocésaine de Nancy, Saint-Dié, Verdun (et Dijon) et juge à l’Officialité provinciale de Besançon.
Il occupe le poste de 2005 à 2011 de supérieur de la Propédeutique interdiocésaine à Nancy, et de 2006 à 2012, il est en même temps directeur national de l’Union Apostolique du Clergé.
De 2006 à 2013, il est aussi le délégué épiscopal au diaconat permanent, de 2008 à 2013, il est encore délégué diocésain à la Formation aux Ministères.
Nommé vicaire général du diocèse de Verdun en 2011, il est nommé évêque le 21 janvier 2014, et consacré évêque le 16 mars 2014. L’ordination épiscopale de Mgr Joseph de Metz-Noblat est célébrée en la cathédrale de Langres, la capitale des Lingons, le dimanche 16 mars 2014 à 15h.
Actuellement, il a comme responsabilité, au sein de la CEF, d’être membre du Conseil pour les questions canoniques
Source : http://www.eglise.catholique.fr/personne/mgr-joseph-de-metz-noblat/ et sa fiche sur wikipedia,
Voilà, vous connaissez tout de notre Président du Pèlerinage de Provence qui vient honorer notre Tradition apostolique provençale, en nous apportant un souffle de Lorraine et de la Haute-Marne !. Nous lui souhaitons la bienvenue !
(1) Note : Chant de Troupe |
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7.Le matin, l’premier geste à faire, | 8.Cette méthode, parole de scout, |
Après, -bien sûr- le signe de croix, | est la meilleure, vous verrez, |
c’est de courir à la rivière, | et comme nous, le long des routes |
et tant pis si l’courant est froid ! | vous marcherez sans arrêter ! |
Couplets 7 et 8 du chant de la 1ère Nancy, écrit par Joseph de Metz-Noblat, alors chef de troupe, sur l’air de la Piémontaise (http://troupe1nancy.free.fr) – C’était une bonne méthode scoute à suivre, puisqu’il est devenu évêque !