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Compte-rendu de la journée
En ce samedi 21 octobre, 300 personnes environ se sont retrouvées au lieu dit « les trois chênes » près de l’hostellerie de la Sainte Baume pour monter vers le Saint Pilon, par le chemin du Roy, où doit être inaugurée et bénite la Chapelle rénovée….
Berand Pey ne pouvant participer à cette journée, notre Association était représentée par son Vice-président Thierry Kutter et deux membres Marie France et Marc Souffran accompagnés de leur fidèle Gotlib dont le foulard ressort bien sur la robe…
A travers la belle forêt domaniale aux couleurs d’automne et dans la fraîcheur matinale, l’ascension de ces pèlerins et randonneurs, de tout âge (enfants aux personnes âgées), se fait dans la bonne humeur. Au dernier quart du parcours, nous sommes doublés par un marcheur pressé, notre Evêque Mgr Dominique Rey.
Au sommet (994m), nous retrouvons soleil et chaleur avec une vue à couper le souffle, côté mer et coté Provence. Nous sommes rejoins par le Frère Joël, prieur des Dominicains et par le Frère Paul-Marie puis nous assistons aux quatre rotations d’hélicoptère amenant les personnalités dont la vaillante nonagénaire, Suzanne Arnaud, Maire de Riboux l’une des plus petites communes du département du Var qui a la chance d’avoir ce lieu unique sur son territoire.
Tout ce beau monde arrivé la cérémonie, sobre et belle comme le lieu, a débuté à 11h15 par un discours très imprégné de la maire de Riboux qui nous rappelle l’histoire du lieu puis son ravage à la révolution et ce chantier « hors du temps » :
« Elle avait décliné avec le temps avant sa rénovation, financée en très grande partie par la communauté d’agglomération Sud Sainte-Baume, présidée par Ferdinand Bernhard.
Mais le cœur des hommes a redonné vie à la pierre et à l’espoir et elle rappelle que ce chantier exceptionnel qui a nécessité « 60 tonnes de matériel héliporté, dont douze palettes de pierres d’Espeil taillées en atelier par des compagnons ».
Un chantier « hors du temps, sans eau et sans électricité, sans route », mené en deux phases durant les étés 2015 et 2017. « Sauver cet emblème de la Sainte-Baume, symbole de la Provence, site emblématique du futur Parc naturel régional, sanctuaire de silence, de spiritualité de respect, de méditation, tel a été notre combat et notre acte d’amour, et aujourd’hui notre fierté » a conclu Suzanne Arnaud.
Puis Mgr Rey procède à la Bénédiction avec un mot spirituel conclu par :
« Que ce soit un lieu de paix, de fraternité, et de rencontre avec le Seigneur ».
Il nous fait reprendre un cantique de Louange et ensuite propose à ce groupe de croyants et non croyants de prendre un beau temps de silence pour la Paix en se donnant la main.
Le Président de la Communauté d’agglomérations Sud-Ste Baume qui a financé en grande partie cette réalisation, a ensuite coupé le fameux ruban tricolore et annoncé une troisième tranche de travaux prévue sur le site de la chapelle du Saint-Pilon en 2018: « La statue provisoire en plâtre de Marie-Madeleine va être remplacée par une statue en marbre blanc de Carrare, grâce au mécénat de l’architecte Rudy Ricciotti, complète Marielle Serre, chef de projet depuis 2013 de la restauration de la chapelle. Et nous allons terminer de restaurer la table d’orientation »
Les courageux marcheurs ont ensuite, pour la plupart, entamé la descente vers Riboux, où ils étaient invités à partager un succulent aïoli. Les représentants de notre Association se sont retrouvés au snack de l’Hostellerie de la Sainte Baume pour partager leurs souvenirs de cette belle journée.
Marc Souffran
Petite chapelle – Grand chantier
La chapelle du Saint-Pilon (994 m d’altitude) au-dessus de la Grotte a fait peau neuve
Oui, elle vient de faire peau neuve durant les mois d’été 2015. Il faut dire qu’elle en avait bien besoin, mal menée qu’elle était par les intempéries de l’hiver, les vents violents et la grosse chaleur de l’été.
Le Saint-Pilon était, à l’origine, une colonne de pierre surmontée d’une statue de Marie-Madeleine soutenue par les anges du style du pilon, qui est en bordure de route avant de rentrer dans Saint-Maximin. Ce pilier ou pilon marque l’endroit, où, suivant la croyance populaire, Marie-Madeleine était déposée par les anges sept fois par jour pour communiquer avec le Seigneur.
Vers le XIVe siècle, on construisit contre ce pilon, une petite chapelle qui prit le nom de chapelle du Saint-Pilon.
Au cours des siècles, elle fut plusieurs fois restaurée.
En 1618, Dame de Forbin de Cuges, fit poser un beau retable sur le maître autel.
En 1643, Eléonore de Bergues, fit revêtir de marbre l’intérieur de la chapelle. Son fils, le cardinal de Bouillon, le fit achever en 1686.
Ravagée à la Révolution, elle n’est plus aujourd’hui qu’une simple construction cubique surmontée d’un lanternon que précède un petit porche-abri. Par la grille qui ferme l’entrée de la chapelle, on aperçoit des murs nus et un autel tout simple.
Ce petit édifice qui surplombe la Grotte se trouve implanté lui-même sur la plus petite commune de France, RIBOUX, 35 habitants au dernier recensement, administrée par Madame Suzanne ARNAUD, maire depuis 1983. Elle a mis toute son énergie à sauvegarder cette chapelle qui est à l’extrémité de sa commune. C’est avec ténacité qu’elle a pu mener à bien ce projet dont elle est fière à juste titre : « je suis aux anges » dit-elle, « c’est une longue histoire d’amour entre la Sainte-Baume et moi. C’est bien que l’on s’appuie sur la chrétienté et ce qui fait nos racines ».
Pour Michel GROS, maire de Roquebrussanne et président du syndicat mixte de préfiguration du PNR Sainte-Baume qui soutient ce projet, « cette chapelle revêt un caractère symbolique, c’est un phare de la Sainte-Baume».
Cette restauration a un coût estimé à 122.000 €, financé à 80% par la communauté d’agglomération Sud-Sainte-Baume. Le reste étant à la charge de la commune et de la Fondation de Patrimoine qui fait toujours appel aux dons.
Le chef de projet bénévole est Marielle SERRE, employée à la Mairie de Plan d’Aups au titre, notamment de la Culture et du Patrimoine.
Ce chantier a duré plus de 4 mois, il a occupé 5 personnes dont 4 jeunes en perfectionnement. Le transport du matériel, échafaudages, réserves d’eau et les 12 palettes de pierres d’Espeil s’est fait au moyen d’un hélicoptère qui n’a pas fait moins de 60 rotations pour acheminer sur la crête les 60 tonnes au total, en une journée de beau temps.
C’est bien un gros chantier pour refaire la table d’orientation et sauver la petite chapelle, Sainte-Marie-Madeleine du Saint-Pilon, qui en valait vraiment la peine. Merci à tous les acteurs et bienfaiteurs de cette rénovation ! Que sainte Marie-Madeleine veille sur eux !
BP.