Le personnage de Marie-Madeleine a toujours inspiré les artistes. Avant le Concile de Trente (1563), les artistes s’inspiraient aussi bien des évangiles apocryphes que des légendes ou pouvaient se permettre de représenter Marie-Madeleine au pied de la Croix, en princesse de ce monde avec tous ses atours. Le concile demande aux artistes de respecter le contexte de l’événement qu’ils veulent représenter, d’en respecter l’esprit et de bannir tout ce qui irait à l’encontre des préceptes de L’Eglise. Les œuvres qui furent depuis lors commandées pour décorer les lieux de cultes ou les illustrations d’ouvrages pieux vont dans ce sens.
Mais Marie-Madeleine a aussi pour certains un côté sulfureux qui a inspiré à de nombreux artistes des œuvres qui trouvent leur place dans des cabinets d’amateur ou des musées, des œuvres parfois très belles, souvent troublantes et même choquantes, mais qui ne sont pas du tout en adéquation avec la Marie-Madeleine que nous vénérons, et qui n’ont pas pour but l’édification des fidèles. Dans ce domaine l’art contemporain fait très fort.
Comment reconnaître Marie-Madeleine ?
Avant la mort du Christ, Marie-Madeleine est souvent vêtue comme une grande dame de la société, ce qu’elle était. Ses cheveux, blonds ou roux, longs et pas coiffés sont une allusion à sa vie légère, mais rappellent également que c’est de ses cheveux qu’elle essuya, chez Simon, les pieds du Christ trempés par ses larmes. Il est vrai que Marie-Madeleine pleure beaucoup et souvent aux pieds du Christ. On la voit alors un mouchoir à la main s’essuyer les yeux.Avant la mort du Christ, Marie-Madeleine est souvent vêtue comme une grande dame de la société, ce qu’elle était. Ses cheveux, blonds ou roux, longs et pas coiffés sont une allusion à sa vie légère, mais rappellent également que c’est de ses cheveux qu’elle essuya, chez Simon, les pieds du Christ trempés par ses larmes. Il est vrai que Marie-Madeleine pleure beaucoup et souvent aux pieds du Christ. On la voit alors un mouchoir à la main s’essuyer les yeux.
Confondue avec Marie l’Égyptienne, elle sera parfois représentée dans sa retraite à la Sainte Baume uniquement revêtue de ses cheveux. Comme ci-contre , dans l’arrière-pays niçois, sur cette peinture murale de 1451, dans l’église entièrement peinte d’Auron.
Marie-Madeleine pénitente, elle, est souvent représentée avec les attributs des « vanités », allusions au temps qui passe, qui nous détruit, à la mort qui rode. C’est un crâne, la flamme d’une bougie, un miroir et des bijoux, témoins d’une beauté qui se fane, des fleurs, mais aussi d’un livre et d’un crucifix qui nous indiquent le chemin à suivre pour obtenir la Vie éternelle.
Marie-Madeleine pénitente, c’est aussi Marie-Madeleine à la Sainte-
Baume : la grotte est souvent représentée dans un paysage de montagne. La sainte médite, ou alors elle est élevée dans les airs jusqu’au Saint Pilon par les Anges.
Mais ce qui est incontournable dans les représentations de Marie-Madeleine, c’est le vase de parfum. Le parfum, c’est celui qu’elle versa sur les pieds du Christ chez Simon le Pharisien, et c’est aussi le nard précieux dont elle oignit le Christ chez Simon le Lépreux et qui préfigurait les parfums de la sépulture. Au pied de la croix, lors de la descente de croix, lors de la visite au tombeau, lors de la première apparition du Christ ressuscité, Marie-Madeleine tient toujours son vase. Il est souvent blanc, allusion au marbre blanc dans lequel fut sculpté son sarcophage.
Enfin, après la découverte de ses reliques dans la crypte de Saint-Maximin en 1279 et l’étonnement causé par le Noli Me tangere, http://www.saintsdeprovence.com/les-textes/noli-me-tangere/, on voit parfois Marie-Madeleine devant le tombeau vide, aux pieds du Christ ressuscité qui la repousse du doigt. Jean (20, 15-17) nous décrit la scène : Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier elle lui dit : « Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre. » Jésus lui dit : « Marie ! ». Elle le reconnut et lui dit en hébreu : « Rabbouni ! » -C’est-à-dire : « Maître ». Jésus lui dit : « Ne me retiens pas ainsi (Noli Me tangere) car je ne suis pas encore monté vers le Père. »