Les Saintes Maries
Que savons-nous d’elles ?
Le « mémoire » liturgique en date du 24 mai et cité dans notre bulletin d’information n°4 nous dit que « Le culte des saintes Marie-Jacobé et Salomé est confirmé, entre autres témoignages, par le concours de nombreux fidèles en l’église des Saintes-Maries-de-la-Mer où des grâces abondantes sont obtenues par leur patronage. Elles furent parmi les femmes qui accompagnaient Jésus au cours de sa vie apostolique et lui venaient en aide par leurs biens matériels. Marie-Jacobé était mère de Jacques le Mineur, de José et peut-être de Simon le Zélote et de Jude. Salomé était mère de Jacques le Majeur et de Jean. Fidèles, avec Marie et Marie-Madeleine, au temps de la Passion, elles vinrent au sépulcre le matin de Pâques, où un ange leur déclara que Jésus est vivant. Elles furent ainsi les premiers témoins de la Résurrection. »
Elles ont embarqué ensuite avec Lazare, Marie-Madeleine, Marthe et leurs amis sur le bateau qui les déposa en Camargue, dans un endroit désertique. Ils y dressèrent un pauvre autel de terre pour remercier le Seigneur de les avoir menés à bon port et là une source d’eau douce se mit à sourdre. Les saintes Marie-Jacobé et Marie-Salomé décidèrent alors de rester en cet endroit béni alors que les autres partirent évangéliser la région. A leur mort, elles furent inhumées près de la source, dans l’oratoire.
On raconte qu’une égyptienne, Sara, les servaient.
On sait par le testament de saint Césaire d’Arles (Ve-VIe siècle) qu’une église existait à cet endroit, nommée Sainte Marie de la Barque, et qu’il l’avait donnée à des religieuses. Des pèlerinages y avaient été organisés très tôt. Après deux siècles d’occupation sarrasine, il ne restait rien et une nouvelle église fut reconstruite, toujours au-dessus de la source et de l’oratoire. C’est une église fortifiée qui date en partie de la fin du XIIe siècle, en partie des XIVe et XVe siècles, et qui est très connue aujourd’hui pour être le cœur de pèlerinages* qui chaque année attirent les foules, de gitans particulièrement.
La tradition voulant que les saintes aient leur sépulture sous l’église, en 1448** le Roi René demanda et obtint du Pape l’autorisation de mener des fouilles officielles dont le procès-verbal fut rédigé par Nicolas de Brancas, évêque de Marseille. On retrouva leurs corps qui exhalaient une merveilleuse odeur et, à leurs côtés étaient inhumées trois têtes de petits enfants que la tradition considère comme étant celles de trois saints Innocents, plus une tête d’adulte. On retrouva aussi, près des corps, une belle pièce de marbre que l’on peut voir aujourd’hui dans un pilier de l’église et qui a toujours été considérée comme l’ « oreiller des saintes » et vénérée à ce titre.
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Compte-rendu pèlerinage du 18 octobre 2009
Litanies des Saintes Maries
Un pèlerinage en 1889
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Les litanies pour les Saintes Maries,