…..Les 19 et 20 mai 2024 …. : Pèlerinage de Provence à la Sainte Baume

Pèlerinage de Provence
pour la Pentecôte  2024
à la Ste Baume

Dimanche 19 Mai 2024 : deux marches,

·    l’une partant à 8h,30 de la Basilique de Saint Maximin la Sainte Baume. Six heures de marche.

·     L’autre du Prieuré de Saint jean de Garguier sur la commune de Gémenos à 8h,30. Cinq heures de mache.

·  Toutes les deux rejoignent l’Hôtellerie de la Sainte Baume, pour la messe dominicale de Pentecôte à 18 Heures. Il est fortement conseillé d’avoir de bonnes chaussures de marche, un chapeau contre le soleil et au besoin des lunettes de soleil. Porter aussi son pique-nique et de l’eau.

Le lundi, 20 Mai 2024, journée apothéose ,

  • 10h,00 louange sur la prairie de l’Hôtellerie,
  • 10h,30 Messe solennelle animée par les sonneurs Maures Estérel comme les années précédentes, et présidée cette année, par SE le Cardinal François BUSTILLO, évêque d’Ajaccio.

Son Éminence le cardinal François BUSTILLO, né le 23 novembre 1968 à Pampelune (Navarre, Espagne), devenu Évêque d’Ajaccio pour la Corse le 11 mai 2021, et créé Cardinal le 30 septembre 2023 par le pape François.

  • 12h,45 Déjeuner au restaurant de l’Hôtellerie (s’inscrire à l’accueil) ou tiré du sac.
  • 13h 45 Conférence sur le Linceul de Turin par le Docteur Frédéric NADAL, membre de l’ASTSP.
  • 15h,15 Procession des reliques jusqu’à la Grotte.
  • 16h,30 Vêpres à la Grotte.

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Compte rendu du Pèlerinage de Provence à la Sainte Baume le dimanche 19 et Lundi 20 Mai 2024

Comment se sont déroulés ces deux jours du Pèlerinage de Provence à la Sainte Baume.

Dimanche 19 Mai 2024, jour de marches comme d’habitude, deux départs :

1°/- L’un du prieuré de Saint Jean de Garguier, commune de Gémenos, diocèse de Marseille. Nous étions 18 au départ, originaire de la Région : Marseille, Roquevaire, Cuges les Pins et même de Martigues. Seulement 12 se sont lancés dans la marche sous la direction d’Antonia et de Dominique. L’autre petit groupe a rejoint les marcheurs au col de l’Espigoulier pour leur porter de l’eau fraîche, belle initiative spontanée.

 

Le Père Martin TRAN, curé de Gémenos et de Cuges était prévu de longue date pour faire le départ-bénédiction des marcheurs dans la jolie petite chapelle de Saint Jean. Il était fidèle au rendez-vous. Bernard était au départ, il a pris quelques photos que vous trouverez jointes.

Vers 12h,15, nos 12 marcheurs se retrouvaient au col de l’Espigoulier (725 m d’altitude), soit 500 mètres au-dessus du Prieuré. Ils étaient bien contents d’y retrouver le groupe des « Martégots » du départ qui n’avaient pas pris part à la marche, mais qui venaient les réconforter avec leur eau fraîche à l’Espigoulier, perpétuant ainsi la bonne habitude initiée par Bernard depuis plusieurs années. Le pique-nique les rassemblait sous les dents de Roque Forcade à l’ombre du sentier menant au col de Crau. Après s’être restaurés, nos marcheurs ont continué vers ce Col (864 m) et le col de Bertagne (873 m), avant de redescendre en pente douce, et à l’ombre de la chaîne vers la ferme de Giniez et l’Hôtellerie où ils sont arrivés vers 16h,30.

2°/- Ceux partis de la Basilique de Saint Maximin :

« Cette année la marche entre Saint Maximin et l’hôtellerie de la Sainte Baume a été conduite par Patrick et Sophie Merlin.

25 marcheurs, environ, se sont retrouvés à la basilique de Saint Maximin pour recevoir la  bénédiction donnée par le Père Florian.

Le groupe était composé de jeunes d’une communauté de Marseille et de quelques familles habituelles.

Très vite, une grande fraternité s’est créée avec des échanges, chacun a apporté son message de foi et  à chaque arrêt un jeune a lu une prière souvent accompagnée de louanges.

Après le village de Rougiers, ils sont montés au château Saint Jean et se sont retrouvés autour de la statue de Marie avec une vue exceptionnelle.

Ensuite, ils sont passés sur des sentiers en sous-bois et au moment du déjeuner, le groupe s’est mis en cercle pour partager le repas et faire leur témoignage.

Cette journée est inoubliable avec ses échanges, ses partages pendant les pauses et la joie d’être dans cette nature luxuriante toute fleurie.

Merci à Patrick et Sophie Merlin d’avoir si gentiment accompagné le groupe.

La messe dominicale de Pentecôte célébrée par un père dominicain réunisait les marcheurs des deux marches en clôture de cette belle journée.

Bernard et Martine.

Lundi de Pentecôte 20 Mai 2024, journée apothéose du Pèlerinage était sous la Présidence du cardinal François BUSTILLO, archevêque d’Ajaccio (cf. son homélie ci-dessous).

A 10 heures la louange commençait sur la prairie de l’Hôtellerie animée par le groupe Shalom de Toulon. Les pèlerins agitaient les drapeaux rouge et or, couleurs de la Provence, en cadence. Cela faisait bel effet.

A 10H,30 La messe commençait toujours sur cette même prairie, face à la chaîne et à la falaise de la grotte et du Saint Pilon. Elle était célébrée par le Cardinal BUSTILLO, venu le matin même par avion de Corse. Elle était concélébrée par de nombreux prêtres dominicains et curés des localités environnantes. La foule était au RV, plus importante que l’an dernier ; pour preuve, les dominicains ont manqué d’hosties  à la Communion et sont allés en toute hâte en chercher dans le tabernacle de leur chapelle. Le correspondant de « la Provence », Alain KLEIN était présent et a couvert l’évènement. Vous trouverez son article ci-joint. Il nous a donné l’autorisation de le publier :

Voici l’homélie prononcée par le cardinal François BUSTILLO, que nous avons enregistrée et reconstituée. Nous avons eu l’imprimatur de son auteur et sommes contents de vous en faire bénéficier

HOMELIE DE SE. le Cardinal François BUSTILLO,
Evêque d’AJACCIO,

LE LUNDI DE PENTECÔTE 2024
A la Sainte Baume

 L’Eglise doit engendrer des saints ; nous ne sommes pas tous appelés à faire des miracles spectaculaires mais nous sommes tous appelés à une cohérence de vie, à un rayonnement par notre vie. La Parole de Dieu de ce jour nous éclaire, nous oriente, nous montre une voie. Dans la première lecture du Cantique des cantiques, trois termes reviennent souvent : chercher, trouver, désirer. Ces trois termes indiquent un mouvement. Le plus important me semble-t-il, c’est le désir. On confond parfois envie, désir et besoin. Mais comme le dit saint Bonaventure, le désir est le moteur de l’âme. Sans désir, pas de mouvement, pas d’aventure, pas d’espérance. Désirer est le ressort pour chercher et trouver comme le suggère la première lecture. Nombreuses sont les quêtes spirituelles à notre époque ; jeunes et moins jeunes sont habités par la soif de Dieu : ils désirent le bonheur, la paix, la joie, jusqu’à faire parfois des voyages exotiques en Inde, au Tibet, en Amazonie. Le désir, le bonheur est inscrit dans notre nature humaine. Sauf pathologie, on ne cherche pas le malheur. Même s’il faut négocier les méandres de la vie, le désir profond de l’être humain c’est le bonheur, la paix, la joie et chacun y aspire. La Parole de Dieu nous invite à ne pas tomber dans l’immobilisme humain, intellectuel et spirituel mais à bouger et à faire bouger l’âme, le cœur et l’esprit. La première lecture nous achemine à « j’ai cherché et j’ai trouvé » : quand ce mouvement d’amour et de communion se retrouve, il est dit : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.

            Il est bon d’écouter aussi dans l’évangile de saint Jean le modèle de sainte Marie Madeleine. Certains ont des parcours faciles, linéaires, d’autres plus laborieux, plus compliqués. Les lettres reçues par les évêques pour la confirmation évoquent des cheminements comme celui de sainte Marie Madeleine, avec des changements, des rencontres. Nous connaissons son parcours. L’évangile nous invite à croire et espérer. Marie Madeleine voit le tombeau vide, la pierre a bougé. Elle pleure. Elle est submergée par l’émotion et l’émotion polit sa raison. Elle regarde à l’intérieur et voit deux anges. Au lieu des réponses qu’elle attendait à ses propres interrogations, le jardinier lui pose ces questions : « femme pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? ». Aux apôtres, Jésus pose la question : « Qui cherchez- vous » et à la fin de l’évangile « Qui cherches-tu ? »

            Marie-Madeleine a besoin de l’éclairage des mots et des termes. Quand Jésus prononce son nom, son identité, son histoire est dévoilée. Le Seigneur nous appelle par notre prénom. Marie Madeleine dira « Rabbouni ». Elle reconnaît son maître. On a besoin d’un maître. Aujourd’hui notre société fait appel aux coachs dans de nombreux domaines de la vie : l’habillement, le sport… Marie-Madeleine nous montre Jésus, un maitre qui nous indique la voie, la voie de la lumière, du bonheur, du salut. Marie-Madeleine racontera aux apôtres ce qu’elle a vu. Au début, elle ne reconnaît pas Jésus, submergée par l’émotion. A la fin, elle pourra dire aux apôtres qu’elle a vu le Seigneur.  

            Voilà mes amis, nous avons un défi merveilleux pour notre société et notre Eglise : annoncer le Seigneur. Avant de le proclamer aux autres, il faut le rencontrer, vivre ce moment de communion avec lui, pour ensuite témoigner qu’on a vu le maitre, le messie qui nous envoie vers la lumière et vers la vie.

            Rendons grâce à Dieu pour la sainteté de Marie-Madeleine, pour sa simplicité, pour sa liberté, pour son audace. Amen.

Mot de la Présidente, Martine RACINE, Lundi 20 Mai 2024

                          Envoi et remerciements de L’ASTSP

Je remercie infiniment son éminence le Cardinal Monseigneur François Bustillo évêque d’Ajaccio de présider cette célébration et pour son homélie.

Merci à Renaud Muselier président de notre Région, à Françoise Sur présidente des amis de la basilique et merci à vous tous d’être ici. C’est une grande joie pour notre « Association de Soutien à la Tradition des Saints de Provence » de vous voir si nombreux face à la grotte et sous le regard de Marie-Madeleine.

Cette année que de joies :

Tout d’abord pendant les journées méditerranéennes, le pape François a dit à Marseille : « les saints, Marthe, Marie et Lazare ont débarqué ici et ont semé l’Evangile sur ces terres » et Mgr Aveline « l’évangile est venu par la mer ».

Que de belles paroles ! Enfin notre Tradition, notre Histoire est reconnue !

Depuis 38 ans notre association se bat contre vents et marées pour l’affirmer.

Dans la foulée, nous sommes allés redécouvrir Marthe, la sœur de Marie-Madeleine et de Lazare à Tarascon. Très aimée dans le monde entier, elle a un rayonnement immense à l’étranger !

Récemment une autre joie, grâce à la restauration du chœur de la basilique de St Maximin, celui-ci devient lumineux et éblouissant.

Et le mois dernier, un cadeau du ciel !

 Le tableau de Marie-Madeleine du peintre Raphael prêté par les nouveaux acheteurs, y était exposé. Cela a créé un engouement, un buzz chez les amateurs d’art et les journalistes. Quelle surprise ! Plus de 10 000 visiteurs.

En juillet, Marie-Madeleine va encore faire la une des journaux puisque l’église de la Madeleine à Paris a été choisie pour toutes les célébrations des JO. Tous les sportifs et touristes vont y aller, ils verront sur l’autel de l’église une immense Marie-Madeleine de 3 m de haut en marbre blanc portée par 3 anges ! C’est toute notre histoire, celle de la sainte Baume qui va être vue par tous !

Quelle chance pour nous !

Avant de nous disperser, je vous rappelle, la conférence de 14h sera sur le Saint Suaire faite par de docteur Fréderic Nadal intitulée : « le saint Linceul de Turin, étude et contemplation » avec des toiles en 3D dans la salle Lagrange.

Merci à la confrérie de Sainte Marthe de Tarascon avec leur bannière,

Merci aux chevaliers de Saint Lazare d’être présents,

Merci aux sonneurs de trompes,

La conférence de l’Après-midi, 13h,45, sur le Saint Suaire a fait salle comble (salle Lagrange). Elle était donnée par notre adhérent le Docteur Frédéric NADAL.

Vous en trouverez un Compte rendu ci-dessous

                         

LE LINCEUL DE TURIN / CE QU’IL NOUS DIT
par le Dr Frédéric NADAL, Membre de l’association MNTV (Montre-Nous Ton Visage)


Elles sont trois femmes, liée par un même destin : Marie-Madeleine, Marie Jacobée-la mère de Jacques le Mineur-et Marie Salomé, la mère de Jacques et Jean. Elles sont, en particulier Marie
Madeleine, les premières à se retrouver en face du mystère de la Résurrection. Elles seront aussi les premières, selon la tradition provençale à s’embarquer pour porter la Bonne Nouvelle de la
Résurrection jusqu’aux terres lointaines.
C’est de bonne heure aussi, qu’elles sont entrées, ce matin-là, dans le jardin. Tout y reposait dans une étrange quiétude. Les jours de la Passion n’étaient plus qu’un abominable souvenir. Mais pourquoi le
ciel avait-il l’insolence d’être si bleu, alors qu’il eut été séant qu’il pleure toutes ses larmes ? En vertu de quoi la nature s’évertuait-elle à prendre un air de fête où le pouls de la vie battait si fort ?
Éplorées et portant tout le malheur du monde elles ne pouvaient se résoudre à croire que Lui, Jésus, la Source de vie, soit prisonnier d’un sépulcre de pierre, clos sur une nuit sans fin ?
Marie Madeleine avait tout vu au plus près et tout ce qu’elle a vu, nous le voyons nous aussi.
Une pièce de lin, drap mortuaire que nous pensons être celui du Christ, nous est parvenue. Ce linceul dont le mode de tissage est celui d’un métier à tisser archaïque du Moyen Orient est un Sergé de lin à chevron utilisé généralement pour la soie, blanchi après tissage, avec présence intriquée d’un peu de
coton mais sans laine animale (atelier juif). Il est jauni par le temps, mais remarquablement conservé et mesure 4m41 par 1m13. Il est aujourd’hui gardé à la cathédrale Saint Jean Baptiste à Turin. Elle
révèle l’empreinte fantomatique, très légère de face et dos d’un homme mort, entièrement nu, ayant subi un supplice effarant.
Cette magnifique pièce de lin, qui contient 33 kms de fils, qui a nécessité 6 mois de travail, très onéreuse (6000€ d’aujourd’hui) donc achetée par un personnage riche atteste, qu’après avoir été
exécuté comme un brigand, le Christ supplicié a été enseveli comme un prince !
Il est porteur de taches de sang, de taches d’eau, de traces de pliures, de lignes de brulures de trous et de manques de tissu.
En 1898, le Linceul est photographié, après autorisation ecclésiastique, par un avocat, photographe amateur, Secundo PIA, qui voit se former sur le négatif la silhouette positive d’un homme « d’où émane une majesté solennelle, une grandeur paradoxale » (Benoit XVI). « Plus qu’une image, c’est une Présence » (Paul Claudel).
Ce négatif révèle des caractéristiques insoupçonnables, et grâce son étude scientifique ultérieure, l’empreinte apparait superficielle, sans pigments : elle n’est pas une peinture ! Elle est non reproductible même avec les moyens techniques actuels. En 1976, grâce à un logiciel de la NASA, il est obtenu à partir de cette empreinte une image tridimensionnelle : le linceul contient donc le relief du
corps enseveli.
Comment mieux comprendre Marie Madeleine et ce qu’elle a vu et cru ? Regardons cette pièce de lin d’abord mise à plat horizontalement, qui nous raconte les évènements de la Passion que Marie Madeleine a vécu du début jusqu’à la fin, puis debout verticalement qui nous annonce de la Résurrection.

Étalé sur un plan horizontal, ce lin expose l’image d’un homme d’une incroyable majesté, au visage serein frappé, flagellé, couronné d’épines, crucifié. Il est très grand de plus de 1m90 athlétique,
sémite, de 30 à 40 ans, avec une moustache à deux pointes et une natte dans le dos. Son visage est déformé par les coups, sa pommette droite tuméfiée la peau de son nez déchirée, son cartilage nasal cassé. Son visage était tel que : « La multitude avait été consternée en le voyant car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme » (Isaïe, 53,14)
Il a porté une sorte de couronne de longues épines faite grossièrement « une espèce de fond de panier » enfoncé sur la tête et fixé par un bandeau de joncs tordus. Une cinquantaine de blessures sont visibles autour de la tête, responsables de coulées de sang sur le front en forme de 3 inversé.
Sa peau a été flagellée à la romaine par des flagrum (manche avec 2 ou 3 lanières lestées de petits haltères), et personne ne l’avait imaginée dans toute son ignominie. Les bras élevés, attachés à une
colonne, sur sa peau120 impacts sont comptés sur les épaules, le dos, les lombes, les cuisses, les fesses (il était nu), les mollets.
Il a porté une croix et son épaule et son omoplate droite laisse apparaitre une blessure, postérieure à
la flagellation, qui se superpose aux blessures des impacts du fouet.
Il a été crucifié au niveau des mains, mais les clous n’ont pas été fixés dans les paumes (qui n’auraient pas supporté le poids du corps) mais dans le carpe. Son pouce est rétracté vers l’intérieuconséquence de la blessure du nerf médian. Ses pieds ont été cloués.
Le linceul est taché de sang rouge des caillots sanguins (due à la sécrétion de bilirubine) attestant de souffrances tétanisantes.
Les angles des coulées de sang sur les bras montrent que le supplicié a alterné les positions hautes et basses pour chercher sa respiration et éviter l’asphyxie.
Après sa mort, il n’a pas eu les jambes brisées et dans le côté droit, entre la 5 ème et 6ème côte, il a reçu un coup de lance romaine, laissant une plaie béante (attestant que le coup a été donné après la
mort) de 45 mm par 15 mm d’où a coulé du sang et du sérum séparés.
Enseveli, du sang « post mortem » a coulé le long de son dos lors de son transport vers le tombeau.
Ce corps n’a pas été lavé selon les normes juives d’ensevelissement.
Il y a aussi ce que l’on ne voit qu’avec les études au microscope : de la boue incrustée entre les fibresau niveau des genoux et à l’extrémité du nez (les chutes au sol) , mêlée a de l’aragonite (pierre deJérusalem) et des pollens de Palestine, des traces d’aromates (myrrhe, aloès).

Lorsque ce tissu est placé avec la silhouette verticale, nous
voyons un homme debout, au visage doux, reposé. L’analyse
tridimensionnelle de l’empreinte révèle que le corps était dans
un état de rigidité cadavérique. La raideur est nette. Son corps
est affaissé, incliné en avant et détaché de la croix. La tête est
penchée en avant, figée comme le rapporte JEAN : « Et JESUS
baissa la tête et rendit l’esprit ».
Sous le drap, la chair glorieuse s’est recomposée en une beauté
éternelle et s’est réveillée du sommeil de la mort, est revenue du
« rien » où elle était, et vit après avoir été morte. Certainement
le cœur s’est réveillé et s’est remis à battre ; il a poussé dans les
veines le sang glacé qui restant et en a créé d’un seul coup la
quantité nécessaire dans les artères vides, dans les poumons
immobiles, dans le cerveau obscurci et y a ramené la chaleur, la
santé, la force, la pensée. Des rayons jaillissent du corps et
l’auréolent de lumière : c’est la Lumière de Dieu qui va marquer
le tissu pour que nous aussi, près de 2000 ans plus tard nous
voyons.
Son corps a disparu sans laisser de traces de putréfactions (il
est donc resté dans ce tissu de lin moins de 40 heures). Son corps a quitté le linge d’ensevelissement sans arracher aucune fibre de tissu ni aucun caillot de sang.
Ainsi donc, lorsqu’aujourd’hui nous contemplons cette image « provocation à l’intelligence, comme le disait Saint Jean-Paul II » (on l’appelait autrefois « une image non faite de main d’homme »), nous avons devant nous à la fois l’image de la Passion du Christ et celle de sa résurrection.

Vers 15h,15/30 la procession habituelle des reliques aimées par les frères dominicains s’élançait à travers la forêt vers la grotte pour les vêpres à 16H,30 qui clôturait ces deux belles journées de Pèlerinage. Après quoi, chaque pèlerin redescendait vers l’Hôtellerie pour y rejoindre sa voiture ou son car, heureux d’avoir participer à ce beau Pèlerinage de Provence dans l’espoir de le refaire à Pentecôte 2025.

BP.

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