Comment se sont déroulés les 2 jours de la Pentecôte 2023 à la Sainte Baume
Dimanche 28 Mai 2023: départ de St Jean de Garguier
Nous nous sommes rassemblés ce matin dimanche de pentecôte au Prieuré de Saint Jean de Garguier (commune de Gémenos).
Nous étions une douzaine de l’ASTSP et sympathisants. Et nous avons été agréablement surpris de voir qu’une quarantaine de compagnons du devoir de toute la France nous attendaient pour partir avec nous.
Du coup, en plus du Père Martin TRAN, curé de Gémenos et de Cuges les Pins qui était prévu de longue date pour nous faire la prière d’envoi, il y avait aussi le frère Maxime ARCELIN op de l’Hôtellerie qui était venu avec quelques jeunes supplémentaires. Nous étions donc plus de la cinquantaine à attaquer le chemin de Saint Claire après la bénédiction.
Bernard était au départ pour participer à cet envoi et prendre ces quelques photos. Mais il était aussi à 12h,15 au col de l’Espigoulier pour faire la source d’eau fraîche toujours bien appréciée.
Les marcheurs ont piqueniqué sous les dents de Rocheforcade avant de continuer vers le Plan d’Aups soit par le chemin dit des excursionnistes marseillais, soit pour les compagnons et quelques téméraires de l’ASTSP par le Pic de Bertagne et les crêtes jusqu’au Saint Pilon et redescente par la Grotte jusqu’à l’Hôtellerie.
Partis de St Jean de Garguier à 9h30, les marcheurs sont arrivés à l’hostellerie à 16h30.
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MARCHE DU DIMANCHE DE LA PENTECOTE DE SAINT MAXIMIN A L HOTELLERIE DE LA SAINTE BAUME
Nous nous sommes retrouvés plus de 20 dans la basilique de Saint Maximin pour l’envoi en pèlerinage.
Le Père Elysée, après avoir lu un texte, nous a parlé de l’Esprit Saint.
Sa méditation a été si forte et si puissante que nous en étions tous remplis !
Nous avons été bénis, et heureux de commencer la marche derrière GillesFabre notre guide, en silence, jusqu’au Petit Saint Pilon.
Après une lecture, nous voici longeant le canal sur environ 8 km.
Avant de démarrer la montée vers la chapelle Saint Jean, nous avons fait un arrêt à Rougiers proche de la fontaine et d’un café.
Ensuite, nous sommes allés jusqu’au bassin des 4 chênes où nous avons pique-niqué, entourés de fleurs des champs.
A partir de là, tout droit vers l’hôtellerie en passant par l’oratoire de Miette construit par François 1° sur le chemin des Roys.
En arrivant, Gilles a gentiment descendu les chauffeurs à saint Maximin pour qu’ils récupèrent leur voiture et reviennent à temps pour la messe.
Cette marche magnifique est de 23 km environ.
Nous avons regretté qu’à la dernière minute, le frère dominicain qui devait nous accompagner n’ait pas pu se libérer mais nous gardons dans notre cœur le souvenir de cette journée exceptionnelle.
A recommencer l’année prochaine
Homélie de Mgr Emmanuel Gobilliard, le Lundi de Pentecôte 2023 à la Ste Baume
Mettre nos pas dans ceux de Marie-Madeleine. Que nous soyons meurtris et blessés là ou elle a été blessée. Que nous éprouvions la douleur de ses souffrances en même temps que la profondeur de ses
attentes. Que nous soyons bouleversés de la présence de Jésus à sa suite, que nous soyons convertis et finalement que nous soyons dans l’action de grâce.
D’abord, n’ayonspas peur de lui dire que nous lui ressemblons nous, bienplus que nous le croyons parfois. La géographie des saints qui ont vécu il y a des milliers d’années nous apparait comme intouchable, indéniable. En fait ils nous ressemblent beaucoup plus qu’on ne le croit.
Marie-Madeleine nous ressemble de deux manières parce qu’elle rejoint les 2 grandes souffrances, blessure et désir de notre humanité : celle de ne pas être aimé, de ne pas être assez aimé, de ne pas être assez reconnu, considéré. Elle a vécu cette blessure de multiple
manières avec des hauts et des bas, avec des souffrances et des péchés j’allais dire comme nous. Tous, nous avons cette soif immense d’être aimés infiniment et nous en recherchons le fait d’être comblés de manière parfois désordonnée ou inadaptée. On vit de grands moments d’amour et de reconnaissance et ceux qui vivent le sacrement du mariage le savent.
Et même dans ce sacrement du mariage nous ne sommes pas comblés à la mesure de ce que nous attendons profondément, à la mesure de l’infini, de l’attente que le Seigneur a déposée dans
nos cœurs. Il nous a fait pour être aimés infiniment et jamais sur cette terre nous n’éprouvons l’infini de cet amour. Cela a été le combat et la blessure de Marie-Madeleine et elle a découvert enfin que le seul qui pouvait combler l’infini de ses attentes, c’est Jésus lui-même.
Jésus n’est pas venu d’abord pour guérir nos blessures secondaires, ni nos souffrances, ni nos problèmes de santé.
Le Seigneur est venu ici d’abord pour nous combler de son amour infini, pour nous dire à chacun de nous oui tu es digne d’être aimé, oui tu peux rentrer dans l’amour infini de Dieu qui que tu sois, où tu en es, quelque soit ton chemin, quelque soient tes péchés, quelque soient les chemins détournés que tu as pris pour rejoindre cet amour. C’est l’amour lui-même qui vient terejoindre. Alors, merci Seigneur de combler l’attente infinie de nos cœurs.
Seconde blessure : la peur de la mort. Sa meurtrissure profonde au moment de celle de Lazare. Jésus a porté en lui dans son humanité cette souffrance et cette peur de la mort pour nous rejoindre, y compris dans cette peur et il y a éprouvé, avant la Croix, tristesse et
angoisse. Donc pas grave si on a peur de la mort puisqu’il est là pour nous sauver. Ne demandons pas des choses secondaires au Seigneur. Il est venu pour nous aimer infiniment et nous sauver, nous donner la vie éternelle qui n’a pas de fin, la vie inaltérable jusque dans nos corps. Nous croyons à la résurrection de la chair. Et c’est peut-être aussi cette attente profonde dans le cœur de Marie-Madeleine qui la pousse à toucher Jésus. Nous aussi on a besoin
d’éprouver la douceur de son amour, nous aussi on a besoin, j’allais dire, de le toucher, d’être rejoint par lui dans notre sensibilité profondément humaine. Alors laissons-nous convertir
petit à petit par Marie-Madeleine dont l’amour est transformé, dont l’amour apprend de Jésus qu’il ne faut pas aimer pour soi mais pour Lui. Souvent on a cette blessure, d’éprouver l’amour de Dieu dans nos vies : des J.M.J aux adorations eucharistiques bouleversantes.
Et il arrive que, comme Mère Theresa, la sécheresse fasse place à la consolation. Le Seigneur nous apprend à aimer non pas pour ce que nous recevons de Lui mais pour Lui tout simplement. Et Marie Madeleine a pris ce chemin qui est aussi le nôtre, qui est tellement humain, tellement normal parce qu’on a un corps, un cœur, une sensibilité et une psychologie. Normal que tout cela soit comblé. Le Seigneur nous apprend à dépasser tout cela. C’est l’évangile de ce jour que nous avons entendu. Le Seigneur nous apprend à aller plus loin, à aimer au delà même de ce qu’on reçoit, à aimer pour l’autre tout simplement.
Mettre nos pas dans ceux de Marie-Madeleine, c’est aussi reconnaître tout ce qu’elle a vécu de beau et de grand, c’est aussi reconnaître son courage qui n’a pas été toujours le courage de tous
à la Croix où il n’y a pas grand monde. Il y a Marie-Madeleine, Marie femme de Cléophas, Marie, mère de Jésus, et Jean. Tous les autres ont déserté, ont fui et même le premier d’entre eux, à qui sera confié les clés du royaume a renié. Peut-être qu’elle en avait déjà l’expérience, de ces péchés. Elle en a acquis une expérience, une confiance. Si on vit ces hauts et ces bas ce n’est pas grave à condition de considérer qu’Il est toujours là. La vie chrétienne ce n’est pas de suivre difficilement un chemin qui serait tout droit tracé devant nous, c’est un rêve. Vouloir rejoindre absolument la voie que le Seigneur a tracée pour nous de toute éternité c’est un rêve
et une grave erreur. Parce que si on essaye de rejoindre tant bien que mal le chemin que Jésus a tracé de toute éternité nous passons notre vie à être à côté de la plaque et on n’y arrive jamais. Que les saints pèchent 7 fois par jour. Ça veut dire que 7 fois par jour les saints sont en dehors du chemin et c’est ce que je ne veux pas. Je n’ai pas envie de passer toute ma vie en dehors du chemin. C’est un peu ce que Marie-Madeleine a vécu, cette route n’est pas un chemin tout droit qui est tracé pour moi et que je dois rejoindre coûte que coûte. Ce chemin c’est Jésus. Ne pas regarder de manière nostalgique le ciel mais sur le côté, où qu’on en soit, et dites vous : Il est là. Ce n’est pas tant nous qui cherchons un chemin idéal que Lui qui nous rejoint sur nos chemins. Quoi qu’il arrive Il est là, où que nous soyons il est là dans nos
souffrances et dans nos péchés Il est là. La conversion et la vie chrétienne c’est de nous tourner tranquillement et paisiblement vers Lui et de reconnaître sa présence, d’être séduit par sa présence, impressionné par le fait qu’Il nous rejoint dans notre humanité blessée, dans notre cœur meurtri, dans nos aspirations parfois déçues et dans ces routes que nous prenons trop souvent pour le fuir. Il est toujours là ; c’est bouleversant et ça a bouleversé le cœur de Marie Madeleine. A tout instant le Seigneur est présent d’une manière mystérieuse pour la rejoindre et pour lui dire n’aie pas peur, je suis la Résurrection et la Vie. Je suis le Chemin. N’en cherche pas d’autre. C’est ça la vie bouleversante de Marie-Madeleine. Marie-Madeleinemême si c’est discrètement évoqué dans les évangiles et dans les Actes des Apôtres, a vécu probablement beaucoup de choses que les apôtres ont vécues de manière cachée et en en
comprenant un peu plus que les apôtres. C’est étonnant. Elle a vu Jésus accueillir les malades, les pauvres et les blessés de la vie, se mettre du côté de l’autre, avoir ce cœur compatissant et aimant, elle a vu les gens bouleversés parce que Jésus les aimait tout simplement et leur ouvrait une voie d’espérance qu’ils n’osaient même pas imaginer. Elle a compris qu’ils étaient au point de le suivre jusqu’à la Croix. Elle a entendu Jésus dire à Marie : voici ton fils et dire à Jean (et à chacun de nous) voici ta Mère. Elle a probablement fait partie de ceux qui ont compris le sens profond de cette parole. Elle a probablement vécu cette chute de la souffrance et de la déception de notre Seigneur. Elle est passée de disciple de Jésus à disciple de Marie, celle qui garde la foi de l’Eglise, celle qui garde l’espérance de l’Eglise, celle qui garde la charité envers et contre tout, la Vierge Marie. Elle s’est mise dans les pas de Marie au moment où Jésus était absent, pendant ce samedi saint mystérieux où le Seigneur nous a laissés dans l’absence cruelle de son amour, dans l’illusion que tout était perdu. Il y en avait une seule qui avait la foi : la vierge Marie.
Aujourd’hui on fête plein de choses : le lundi de Pentecôte, le pape François nous demande de célébrer Marie, Mère de l’Eglise, et Marie-Madeleine. Cette concordance, ce lien liturgique entre ces trois réalités sont providentiels. Avec Marie-Madeleine, on apprend à recevoir l’Esprit Saint ; avec Marie-Madeleine, on apprend à suivre Marie, notre Mère. Une chose qui m’a beaucoup étonné dans ce passage de la Croix à la Pentecôte : comment les apôtres sont tous dispersés à la Croix et que le soir venu, en gros le samedi soir, ils sont tous réunis au cénacle pour recevoir l’Esprit Saint. Marie-Madeleine a été témoin de cela. Elle fait partie des seuls qui étaient à la Croix et à la Pentecôte. S’il y a eu ce miracle étonnant de l’unité de l’Eglise, c’est grâce à Marie, Mère de l’Eglise. Accompagnée de Marie- Madeleine et de Jean, la Vierge Marie, après la mort de son Fils, le cœur meurtri, un cœur de veuve, un cœur de femme qui a perdu son enfant unique, Marie à ce moment-là est encore tournée vers les autres dans un mouvement de charité presque incompréhensible. Je crois qu’elle pense aux autres apôtres. Je ne sais pas ce qui s’est passé, ce n’est pas dans l’évangile. Mais en prenant l’évangile et les Actes des Apôtres, on passe de l’absence de 11 des 12 apôtres à la présence des 10 malheureusement, donc 11 avec Jean. Je ne sais pas ce qui s’est passé mais c’est la force de Marie, Mère de l’Eglise, en arrivant au cénacle, de poser la question. Et se tournant vers Jean et Marie-Madeleine : Où sont les autres ? Et là, peut-être que Marie femme de Cléophas, Marie-Madeleine et Jean ont reçu ça comme un appel. A leur place je serais allé les
chercher tout simplement en leur disant : « la Mère a besoin de vous ». Pierre, Philippe, André, Jacques, Barthélemy, Jude, Simon, la Mère a besoin de vous, elle vous attend. C’est le seul mouvement de la charité de Marie qui a pu obtenir qu’ils se trouvent, à un moment, réunis au cénacle. Marie-Madeleine en a été témoin et peut-être l’artisan avec Jean. Elle a été active en fait sans aucun doute. Marie-Madeleine a entendu ce désir de Marie de faire l’unité de l’Eglise
pour qu’ils reçoivent l’Esprit Saint. Tous ces événements qui sont dans un évangile réunis en une seule journée nous disent à la fois l’amour de Jésus pour chacun de nous, son amour infini, son salut et la présence discrète et tellement efficace de Marie. C’est grâce à elle, la figure de l’Eglise, la Mère de l’Eglise, que les apôtres sont réunis avec quelques femmes nous disent les Actes des Apôtres, donc l’Eglise est réunie pour recevoir l’Esprit Saint. Sans cette présence discrète et humble de Marie, sans l’action humble et reconnaissante de Jean et de Marie Madeleine, il n’y aurait pas eu ce grand évènement qu’on appelle l’Eglise et qui a été inauguré à la Pentecôte. Ils ont travaillé, ils ont rassemblé les enfants de Dieu dispersés pour qu’ils soient réunis en un seul lieu, le cénacle, et pour recevoir l’Esprit Saint.
Quand je vous demande de mettre vos pas dans ceux de Marie-Madeleine, je vous demande d’aller chercher les autres. On est nombreux. Ils sont où les autres ? Ne pas les chercher à contre emploi : certains ont une grâce contemplative de prière, d’autres on une grâce active de témoignage, de charité et d’espérance, d’apostolat concret. En tout ça soyons bouleversés par l’exemple de Marie-Madeleine qui avec Jean et l’autre Marie sont allés à la recherche des apôtres, de tout ceux qui étaient dispersés et absents du plus grand événement de l’histoire du
salut qui est le mystère de la Croix, alors allez y pour rencontrer Jésus, pour leur dire que c’est Lui seul qui est capable, et Lui seul, de nous sauver de la mort parce qu’il est la Résurrection;
parce que, Lui seul, est capable de combler nos cœurs blessés et meurtris. Amen.
Homélie de la Messe solennelle du Pèlerinage de Provence à la Sainte Baume ce Lundi de pentecôte 29 Mai 2023.
Mgr Emmanuel GOBILLIARD,
Evêque de Digne, Rians et Sisteron.
Mot de notre Présidente, Martine RACINE, à l’issue de la Messe du Lundi de Pentecôte 29 Mai 2023
En tant que Présidente de l’Association de Soutien à la Tradition des Saints de Provence, je remercie Monseigneur Gobilliard évêque de Digne, Riez et Sisteron d’être venu jusqu’à nous.
Notre association n’a qu’un but, affirmer et soutenir cette belle tradition, ce beau souvenir.
Vous connaissez notre logo, 6 petits personnages dans un bateau surmonté d’une croix que vous retrouvez sur nos bandanas-foulards rouges!
Oui, rejetés par tous, une douzaine d’amis de Jésus ont accostés aux Saintes Maries de la mer pour nous apporter la Bonne Nouvelle, Oui, ils ont eu un immense rayonnement au temps des Rois de France qui ont tous traversé cette forêt (sauf Louis XV et Louis XVI) pour retrouver celle qu’ils aimaient tant… Marie Madeleine, Oui cette histoire continue parce que Marie-Madeleine a le vent en poupe: elle est présente et active.
– Grâce à notre région, la Région Sud, la grotte a été rouverte, l’éclairage refait et bientôt les vitraux qui ne tiennent qu’à un fil seront restaurés.
– Un nouvel oratoire, le 7° construit par François 1°, démoli pendant la Révolution est reconstruit, il est flambant neuf là haut!
Il vous attend, courage il faut monter le voir!
– Un secret d’histoire sur Marie-Madeleine est en préparation, des émissions de télévision, de nombreux livres paraissent sur elle, elle est sur tous les fronts, Elle nous porte, elle est là!
Martine Racine
« Le webmaster Jean-Paul LARDIERE du diocèse d’Aix en Provence recommande :
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LE PELERINAGE DE PROVENCE, La Sainte Baume – Lundi 29 mai 2023 /
Messe votive à Ste Marie-Madeleine, présidée par Mgr Emmanuel GOBILLIARD, évêque de Digne, Sisteron et Rians, animée par une chorale provençale et par les sonneurs de trompes du Rallye Maures-Esterel.
http://lespelerinagesdeprovence.org/reportages2023-stebaume.html »